jeudi 31 octobre 2013

Coup de coeur : Kiss me I'm an archivist

Ce mois-ci, un coup de cœur léger, qui nous rappelle que les archivistes sont non seulement des professionnels consciencieux et passionnés, mais qu'ils et elles sont également irrésistibles ! <3

On n'en dit pas plus, voici le lien vers le futur cadeau que nous allons tous demander pour Noël : http//www.zazzle.fr/embrassez_moi_que_je_suis_un_archiviste_t_shirt-235152597960984322

vendredi 25 octobre 2013

Journée d'étude J - 35

Voici cette semaine un point sur l'intervention "Le Camp des Milles, une mémoire pour demain", qui sera présentée par Bernard MOSSE, Responsable des contenus et des relations avec l'Université - Fondation du Camp des Milles - Mémoire et Éducation.

 
Il s’agira de présenter le travail muséographique qui couronne trente ans de combat militant pour faire de ce lieu historique un site de mémoire, d’éducation et de culture.
Quels en sont les partis-pris scientifiques, pédagogiques et culturelles ; quelle en est l’organisation muséographique ? La place des  archives ?

vendredi 18 octobre 2013

Journée d'étude J - 42

A moins d'un mois et demi de notre nouvelle journée d'étude, nous vous proposons de découvrir chaque semaine un portrait des participant(e)s à cet événement, ainsi qu'une présentation de leur intervention.

Cette semaine : Gilles POIZAT, chargé d'études documentaires aux Archives nationales d'outre-mer à Aix-en-Provence, dont l'intervention portera sur "Les bagnes d'outre-mer : une mémoire libérée".


Biographie
  • né en 1962
  • D.E.A. en droit public et science politique
  • Chargé d'études documentaires au ministère de la Culture depuis 1992, constamment sur des postes d'archivistes (Archives départementales, Archives nationales à Paris, musée du Louvre et direction des musées de France).
  • Aux Archives nationales d'outre-mer (ANOM) d'Aix-en-Provence depuis octobre 2012, chargé du secteur géographique de la Guyane et de l'administration pénitentiaire coloniale (bagnes de Guyane et de Nouvelle-Calédonie).


Présentation de son intervention 
 
Monde de l'ostracisme radical, de l'élimination sociale, du silence définitif, le bagne colonial (en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie), à l'instar d'autres machines à broyer l'humain, est aussi un « phénomène » bureaucratique. A ce titre, il a secrété une importante production écrite.

Les archives de son fonctionnement pendant tout juste un siècle (1852-1952), mais aussi les dossiers individuels et registres matricules des condamnés, en dépit d'inévitables pertes, sont pour une grande part conservées et exploitables. Aux Archives nationales d'outre-mer (ANOM) d'Aix-en-Provence, elles rassemblent aussi bien le fonds des services centraux parisiens de l'administration pénitentiaire coloniale du ministère des colonies, que les dossiers rapatriés des territoires de Guyane et de Nouvelle-Calédonie. Ces sources administratives sont heureusement complétées par une littérature abondante et variée : témoignages de bagnards, surveillants ou journalistes, ou encore campagnes de presse et débats parlementaires ayant agité la société et les pouvoirs publics du Second Empire et, surtout, de la IIIème république. Pour couronner le tout, les études savantes, historiques mais aussi anthropologiques, juridiques, sociologiques, n'ont pas manqué sur le sujet. Chacune de ces productions contribue, dans toute leur diversité, à l'écriture de l'histoire et l'édification des mémoires.

Si une tradition de l'histoire du bagne, notamment dans le cadre des études des formes institutionnelles de la répression et de l'exclusion est déjà bien ancrée, c'est à un véritable engouement récent pour la collecte mémorielle à laquelle on assiste ces dernières années, aussi bien dans la sphère privée (familiale) que collective (particulièrement dans les territoires concernés).

Là, comme ailleurs, les objectifs, les caractères, les méthodes de la recherche historique d'une part, de la collecte mémorielle d'autre part, ne sauraient être identiques ou équivalents. Seraient-ils pour autant antinomiques, voire conflictuels, comme avec tant d'autres épisodes amers de notre passé ? S'agissant de l'effroyable réalité du bagne, la « guerre » histoire-mémoire aura-t-elle lieu ?

mardi 15 octobre 2013

Focus sur le projet "Archiphone"

En raison de leur support particulier, les archives orales sont l'objet de mises en valeur et de traitements spécifiques. Une réflexion sur la mise en ligne de ces archives, témoignages historiques à part entière, a notamment abouti en France à l'élaboration du module Archiphone.

Sandrine Truchi, responsable des archives sonores et audiovisuelles aux Archives départementales du Var, nous présente ce projet : 

"A la demande des Archives départementales des Hautes-Alpes et à l’initiative de 1 égal 2, société de production de site internet d’archives publiques, le projet « Archiphone » a été créé.

Archiphone est un produit complet puisqu’il correspond au traitement depuis la collecte jusqu’à la publication des archives sonores. Il comprend un accès administrateur pour l’archiviste, un accès collecteur pour les interviewers et un volet publication. L’enjeu est donc de faire le lien entre le besoin de recueillir, de conserver, de transmettre et de partager.

La publication des archives sonores se fait sur un site internet propre, visible à la fois sur ordinateur, tablette et smarphone. L’accès aux sons est très facile. Par conséquent, Archiphone est un produit à la fois novateur, ludique et mobile.

1 égal 2 a travaillé en collaboration avec un comité de pilotage composé des Archives départementales de Saône-et-Loire, des Archives départementales des Hautes-Alpes en partenariat avec le Centre de l’oralité alpine à Gap et des Archives départementales du Var. Il a permis de déterminer les champs de description nécessaires à la saisie des données. Le comité a ensuite procédé aux tests de validation de la fonctionnalité du module.

En résumé, 1 égal 2 a développé l’ensemble de la partie technique et de l’habillage visuel alors que les archivistes des trois départements ont réfléchi au contenu et à la restitution sonore.

Sur le plan financier, le projet a reçu en 2012 le soutien et le concours du ministère de la Culture et de la communication, dans le cadre de l’appel à tous projets de services numériques culturels innovants. Le projet a pu ensuite être développé grâce à la souscription des quatre participants (1 égal 2, AD83, AD71 et AD05).

Sur le plan technique, les fonctionnalités archivistiques majeures d’Archiphone sont :
  • La sauvegarde des fichiers sonores.
  • La description à plusieurs niveaux.
  • La création de séquences thématiques pour chaque enregistrement.
  • L’indexation par lieu, personne, mot matière et contexte historique.
La phonothèque des Hautes-Alpes est la première à utiliser le module Archiphone sous l’adresse http://oralité.cg05.fr, dès le début de l’année 2013.
Depuis le 15 septembre dernier, les Archives départementales du Var ont également mis en ligne leurs archives sonores, accessibles sur http://www.memoire-orale.var.fr L’ouverture fut accompagnée d’une présentation aux publics lors des journées du Patrimoine.
Il reste aux Archives départementales de Saône-et-Loire d’ouvrir leur module.

En conclusion, je dirais que les atouts d’Archiphone sont le séquençage, l’indexation des enregistrements ainsi que le visuel et la facilité d’écoute."