jeudi 1 décembre 2016

Coup de coeur : Hack My Bib

Un Hackathon, ce n’est pas un nouveau sport… Quoi que travailler 25h d'affilée sur un projet collaboratif, c'est plutôt physique. 

Les 19 et 20 novembre, la BNF a organisé son premier hackathon. Maïwenn Bourdic, membre de la #TeamAEDA, a participé à cet évènement et a vu le projet de son équipe, Gallicarte, choisi par le jury. L’outil créé pendant ce week-end de cogitation intense sera bientôt un nouveau service proposé par Gallica.
Une bien belle récompense pour l’investissement des participants. Retour sur ce projet avec l’heureuse élue autour de quelques questions sur ce hackathon. 
 
Ce n’est pas ta première expérience d’évènement participatif alliant numérique et culture (atelier wiki, datasprint, hackathon), quelle est ta motivation pour y participer ?
J'ai fait mon premier hackathon en juillet 2016, invitée par Frédéric Noyer et Beat Easterman, suite au datasprint des archives et c'était une super expérience. Alors lorsque j'ai vu que la BNF organisait son premier hackathon, j'ai sauté sur l'occasion et me suis immédiatement inscrite, pour deux raisons notamment :
  • Je suis une Gallicanaute (adepte de Gallica) fidèle depuis 2004.
  • L’open data, la réutilisation du domaine public et des données culturelles m'intéressent beaucoup, et on connaît les débats que cela occasionne dans la sphère des établissements publics. Alors quand une institution comme la BNF expérimente la co-création et la réutilisation, on ne peut qu’applaudir et accourir.
 
Peux-tu nous présenter le projet (lauréat) de ton équipe ?
Actuellement, les résultats de recherche sur Gallica sont proposés sous forme de liste ou de mosaïque. De nombreux documents concernant des lieux géographiques, il s'agissait d'avoir un mode d'affichage supplémentaire, la carte, afin d'offrir un autre angle d'approche aux internautes.
C'est une idée qui me trottait en tête depuis pas mal d'années pour les portails d’archives, mais actuellement pas vraiment mise en œuvre, alors que s'il y a bien un index avec lequel on indexe beaucoup les inventaires d'archives, ce sont les lieux. En plus, la carte est un outil très grand public, facile à manipuler.
Ce hackathon était l'occasion rêvée d'essayer de concrétiser cette idée ! 
 
Quels types de profils ont constitué votre groupe ?
Nous étions 6 personnes, qui ne se connaissaient pas en arrivant à la BNF le samedi à 13h. J'ai pitché mon idée en moins de 2 minutes et 5 personnes se sont montrées intéressées et ont rejoint le projet :
  • Philippe, Romain et Shervin, développeurs géniaux et ingénieux.
  • Jean et Matthieu, plutôt graphistes et designers, impressionnants pour sortir quelque chose en quelques clics, et qui en plus gravitent dans la sphère culturelle,
  • Et donc moi-même, pour coordonner l'équipe, faire de la comm', en particulier sur Twitter, et les présentations au jury (deux présentations intermédiaires, le samedi à 20h, le dimanche à 10h et une finale le dimanche à 14h30).
Quel argument choc donnerais-tu aux services d’archives pour se lancer dans ce type d’opération ? 
Rien qu'en considérant les inventaires, les archives regorgent de données de qualité, structurées, indexées, qui ne demandent qu'à être connues, réutilisées et mixées à d'autres ressources. Il suffit de voir ce qu'on a fait avec peu de choses dans le cadre du datasprint. Il faut vraiment permettre la mise à disposition des inventaires aux formats xml et/ou csv, y compris pour les chercheurs, et le faire savoir.

https://twitter.com/daieuxdailleurs/status/800348405037875201

Dans le projet Gallicarte, nous avons par exemple imaginé requêter wikidata (relié au référentiel data.bnf.fr et donc à Gallica) pour augmenter la possibilité de géolocaliser des contenus de Gallica. Exemple : sur Wikidata, Le Tour du monde en 80 jours contient l'élément “narrative location” qui recense les lieux dont il est question dans le roman ; pourquoi ne pas utiliser ces données pour augmenter la possibilité de géolocaliser les résultats de recherche sur Gallica ? 


Pour finir, quand même... Dormir à la BNF, c’est la classe non ? 
Oui, c'est la classe ! Bon, dans les faits, on ne venait pas là pour dormir, la nuit fut très courte, il faisait un peu froid et fermer l’œil au milieu des allers retours et de quelques ronflements n'était pas des plus facile. Mais, j'aurais dormi (au moins) une fois dans ma vie à la BNF !



Liens :

Site du hackathonBNF :
http://github.com/hackathonBNF

Archimag :
http://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2016/11/22/projet-gallicarte-vainqueur-premier-hackaton-bnf

Actualitté :
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/la-bibliotheque-gallica-hackee-pour-la-bonne-cause-les-idees-ont-fuse/68163

Actualitté : Gallicalol
https://www.actualitte.com/article/zone-51/gallicalol-generateur-de-memes-a-tendances-patrimoniales/68253 

Podcast vidéo de 56cast de Libération et No Life : http://www.liberation.fr/futurs/2016/12/02/56kast-90-ou-l-on-hacke-la-bibliotheque-nationale-de-france_1532049

Retour en tweet et en image sur le hackathon BNF :
https://storify.com/daieuxdailleurs/retour-sur-le-premier-hackathonbnf

Gallicarte :
www.gallicarte.fr

Gallicalol :
http://gallicalol.11d.im/

Diderobot :
www.quediraitdiderot.com

mardi 29 novembre 2016

Assemblée générale

Nous avons le plaisir de vous inviter à l'assemblée générale annuelle de l'association.
Elle a été fixée au jeudi 15 décembre prochain et se tiendra aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône à Marseille, à 18h00.

Comme chaque année, ce rendez-vous sera l'occasion de proposer un bilan sur l'année écoulée, les actions menées et les succès remportés par la #TeamAEDA, et de faire un point sur les perspectives pour 2017. C'est aussi un moment convivial où chacun pourra exprimer ses attentes concernant l'association et échanger avec les membres de l'association (et les autres !).

Vous trouverez
l'ordre du jour de l'assemblée générale.
Vous trouverez également le
formulaire de procuration à destination de celles et ceux qui ne pourraient être présents le 15 décembre et qui souhaiteraient faire voter quelqu'un en leur nom (formulaire à confier en original à un membre qui sera présent lors de l'AG, ou à envoyer en version scannée à l'adresse aeda_up@yahoo.fr en indiquant qui l'on souhaite avoir comme mandataire). 

Si vous souhaitez d'ores et déjà régler votre cotisation pour l'année 2017, les tarifs et le formulaire à remplir sont disponibles sur la page "Comment adhérer ?" de ce blog !

Maud Jouve
Pour le Conseil d'administration de l'AedAmu

mercredi 16 novembre 2016

La #TeamAEDA au pays des Gones

Après une première rencontre inter-associative à Marseille en juillet dernier, la #TeamAEDA et la #TeamADAL se sont retrouvées à Lyon pour le match retour samedi 12 novembre. Au programme pour les 17 personnes présentes : visite du Vieux Lyon le matin, restaurant le midi et balade dans la ville l'après-midi.


Malgré le froid mordant, nous avons ainsi profité d'une visite guidée du Vieux Lyon au cours de laquelle Marseillais et Lyonnais d'origine ou d'adoption ont pu apprendre tout à la fois des faits historiques et anecdotes concernant la ville.

Citons entre autres : le "gone" faisant référence à la robe (gona) portée par les jeunes enfants qu'ils soient de sexe masculin ou féminin dans la période médiévale, les traboules n'ont pas été le lieu où nombre de Résistants purent échapper à la Gestapo au cours de la Seconde guerre mondiale (cette information étant largement fantasmée), ou encore plusieurs scènes de l'adaptation cinématographique par Philip Kaufman du roman L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera ont été tournées à Lyon (notamment sur la place Saint-Jean, dont les hautes façades couleurs crème rappellent effectivement celles de la capitale tchèque où est supposée se dérouler l'histoire).



  
A midi, tradition oblige, nous avons repris des forces et un peu de chaleur dans un bouchon lyonnais où les discussions entre membres des deux associations ont été entrecoupées par la dégustation de saucissons cuits, andouillettes et autres quenelles lyonnaises.

Pour finir en beauté la journée, et afin d'éliminer toutes ces calories largement méritées, nous avons entrepris la montée jusqu'à la basilique de Fourvière avant d'en descendre par les jardins du Rosaire.



Pourquoi organiser des journées entre les deux associations ? 

A la volonté d'approfondir les contacts chaleureux noués à l'occasion du Colloque des archivistes communaux et intercommunaux à Limoges en juin 2015 puis au Forum des archivistes à Troyes en mars et avril 2016, et de profiter des possibilités offertes par la proximité géographique, s'ajoute évidemment le souhait des deux associations de favoriser de nouvelles rencontres entre étudiants des promotions actuelles et professionnels plus ou moins récemment diplômés. Les personnes présentes étant issues de formations similaires mais non identiques, les discussions ont été d'autant plus riches.

Échanger sur le contenu de nos formations, la manière dont nous percevons nos métiers, ce qui nous passionne le plus (ou le moins !) dans les archives, les modalités d'insertion professionnelle, nos impressions sur tel type de mission archivistique ou tel autre... Les sujets de discussion ne manquent pas et sont notamment l'occasion pour les étudiants présents de constituer via les associations un début de réseau professionnel afin de faciliter leur insertion future et connaître des personnes susceptibles d'éclairer une dimension ou une autre du métier.

Promouvoir les formations en archivistique, favoriser l'insertion professionnelle de leurs (futurs) diplômés, échanger sur les facettes du métier... Ce type de rencontres s'inscrit à n'en pas douter au cœur des missions que se donnent les associations des étudiants et diplômés en archivistique ! Les deux présidentes sont donc ravies d'avoir pu faire se rencontrer étudiants et professionnels en archivistique dans un contexte convivial et culturel en partie différent de celui proposé par chaque association habituellement.


L'AedAmu remercie l'ensemble des personnes présentes pour leur participation et plus particulièrement Marion Rivière, présidente de l'ADAL, pour l'organisation de la journée. 


L'année 2016 n'est pas terminée et de nouveaux moments forts attendent les adhérents et sympathisants des deux associations dans les prochaines semaines : un apéro rencontre à Marseille par et pour la #TeamAEDA le 8 décembre prochain et la prochaine journée d'étude annuelle du groupe régional Auvergne-Rhône Alpes aux Archives municipales de Lyon le 1er décembre prochain, avec la participation de l'ADAL !

lundi 7 novembre 2016

Coup de coeur : Art-Data

Jusqu'au 23 décembre, vous pouvez visiter l'exposition données à voir à la Terrasse (Nanterre). Cette exposition propose une sélection d’œuvres d'artistes qui travaillent autour de la donnée et de ses représentations.


Lors des congrès d'archivistes, le lien entre art, création et archives est régulièrement évoqué. Les données n'échappent pas à cette relation. La création contemporaine s'est emparée depuis longtemps maintenant de ce thème. Les œuvres exposées couvrent une période s'étendant des années soixante à la création très contemporaine.

Me myself and my data

Plusieurs œuvres reviennent sur le rapport aux données personnelles et à leurs expositions publiques. La démarche est principalement une mise en critique de leur utilisation et propagation et une revendication d'une réappropriation par l'individu. Nous retrouvons ici le concept de self-data et du droit à chacun de pouvoir maîtriser le sort des données que nous laissons chaque jour en masse sur le web.



Exposition Données à voir, La Terrasse espace d'art de Nanterre, 2016
Crédits : Thierry Fournier

Data is a weapon

Une autre partie importante de ces créations revient sur le rapport politique à la donnée. On sait aujourd'hui l'immense investissement des grosses sociétés comme les GAFA dans la collecte massive de données, le tout prenant la forme de Big Data versés dans des Data Lake exploités par des Data Scientists... Too much Data ? Les États sont également partie prenante de cette course. L'affaire Snowden a pu révéler à quel point nos vies étaient scrutées, analysées par le biais de données que les services de renseignement possèdent sur nous, nos gouvernants et autres services publiques, y compris grâce à des captations illégales.

Si les data peuvent être au bénéfice d'une société du contrôle et de la surveillance, elles peuvent être aussi un objet d'empowerment. Des artistes se servent des visualisations de réseaux pour mettre en évidence des rapports de pouvoir et de dépendance dans des affaires de corruption du type Irangate, par exemple.


Julien Prévieux, exposé à Données à voir, Nanterre 
Crédits : Thierry Fournier

Les artistes puisent donc dans la production des données pour représenter notre monde, mettant ainsi aussi en relief un certain danger qui guette parfois les créateurs de dataviz : l'illustration. La visualisation de données, quand elle n'est pas pure création artistique, n'a pour but que la mise en évidence d'un propos ou argument. Hélas, on peut voir que ces outils peuvent parfois être employés dans un but exclusivement esthétique.

mardi 4 octobre 2016

Coup de coeur : Archiver la planète

A la toute fin du XIXème siècle et au début du XXème, plusieurs projets de recensement encyclopédique par la photographie ont été lancés. L’une des plus célèbres est le fait d’Albert Kahn, banquier et philanthrope français. 



Son projet prendra sobrement (sic) le nom de “archives de la planète”, et sera constitué au final de 72.000 autochromes et d’une centaine d’heures de films, s’étalant de 1908 à 1931. Ceci en faisant la plus grande collection du monde. Plus d’une soixantaine de pays sont représentés dans ce fonds.

L’ensemble de la collection est conservée au Musée départemental Albert Kahn, dans les Hauts-de-Seine. Cet établissement travaille depuis dix ans à la numérisation de leur collection.

Aujourd’hui plus de 28.000 images sont disponibles en ligne et en Open Data, l’ensemble du fonds sera disponible d’ici la fin de l’année 2016. Une carte du monde permet de chercher des photos de façon assez intuitive, mais il est aussi possible de faire une recherche plus traditionnelle par formulaire. Une éditorialisation du fonds est proposée via un rassemblement thématique réalisé par l’équipe scientifique du musée.



Chaque document a fait l’objet d’un enrichissement de métadonnées, pas moins de 13 champs de notice sont visibles sur le site. Notons particulièrement l’intérêt de la localisation, des thèmes et sujets. 


Une notice très complète des photos numérisées

Comme nous l’évoquions plus haut, ces documents sont disponibles en Open Data. La réutilisation des données est cadrée par une licence propre au département des Hauts-de-Seine. Notons que pour les utilisateurs il serait plus simple d’avoir repris une licence standard, connue de tous. Alors même que ce fonds est “international”, il ne sera probablement pas aisé pour les utilisateurs étrangers de prendre connaissance de licences en français. La principale restriction mise en place est l’impossibilité de réutilisation à vocation commerciale, comme souvent dans le domaine patrimonial.

Quel est donc ce logo en bas à gauche ?


Nous ne pouvons que déplorer l’ajout d’un “watermark”, en fait une incrustation sur le visuel, faisant mention de l’origine de la photo “Albert Kahn, musée départemental”. Si nous pouvons comprendre la volonté du musée de pouvoir être identifié comme source de ces images, l’ajout de cette estampille ne fait que nuire à la qualité des photos. Une mention de l’origine (fonds et cote) dans les métadonnées du fichier aurait sans doute suffi. Open Data donc mais mention peut mieux faire.


Aperçu des nombreuses remarques sur la partie échange du site

Ne boudons toutefois pas notre plaisir de pouvoir parcourir le monde d’il y a 100 ans vu par les opérateurs des “archives du monde” !

vendredi 30 septembre 2016

We love Data


Vendredi 23 et samedi 24 septembre se tenait à Aix-en-Provence le premier Dataliteracy Conference organisé par la Fing. Vous vous dîtes : C'est quoi un Dataliteracy ? Qui donc a pu avoir une idée pareille ? Et quel lien avec les archivistes ?



Data-truc…

Commençons par expliciter ce qu'est un Dataliteracy. Mot valise anglais composé de Data (là vous me suivez) et de literacy qui signifie « alphabétisation ». Il est donc question d'alphabétiser à la donnée ! Vaste programme. Si vaste qu'il aura bien fallu deux jours complets pour amorcer des réflexions et propositions autour de ce thème.

Durant ces deux journées les participants ont échangé autour de leurs expériences et réflexions à propos de l'acculturation à la donnée.



N’ayant pu être présent ce jour-là, je ne peux vous rendre compte des conférences et masterclass qui ont eu lieu le vendredi. Des captures vidéos de ces séances ayant été faites, il faudra attendre leur mise en ligne pour en profiter. Nous pouvons d’ores et déjà prendre connaissance de comptes rendus sur certains blogs et peut-être comprendre cet énigmatique : «Bridging the Gap Between Data Haves and Data Have-Nots». Et comme toujours relire les tweets via ce mot-dièse #DLC2016

J’ai eu la chance de pouvoir participer à des ateliers et assister à des démonstrations d’outils ou projets. Il est important de souligner que la majorité du public n’était pas composé de geek férus de technique ou de codes. L’un des objectifs de ce Dataliteracy était d’amener des individus de tous horizons à partager leur matière grise, leurs envies et leur bonne humeur !.


La Fing ? Qui ça ? Qui donc ?

Cet événement est le fruit du travail de La Fing, soutenue par de nombreux partenaires. Cette association, qui existe depuis plus de 15 ans, a pour but d’accompagner les collectivités, entreprises, universités et administrations dans la mutation en lien avec les transformations numériques.

Pour des raisons historiques, cette association a une antenne marseillaise depuis ses débuts. Ceci explique notamment pourquoi ce premier Dataliteracy a eu lieu à Aix-en-Provence. La Fing a créée en son sein un Infolab (sur le modèle des Fablab) afin de créer des lieux de réflexion et d’expérimentation autour de la donnée. Charles Nepote, organisateur de ces deux journées, est en charge de celui de Marseille.

Vous pouvez retrouver, en ligne, une large palette d’outils réutilisables par tout un chacun. Je vous conseille notamment l’interview de la donnée, qui a été l’occasion d’un jeu de rôle particulièrement plaisant lors du samedi après-midi.


Et les archivistes dans tout ça ?

Si vous pouvez lire ce compte rendu sur le blog de la #TeamAEDA c’est parce que ce Dataliteracy nous concerne bien évidemment dans nos métiers. En effet, notre rôle est depuis la nuit des temps d’être des médiateurs d’informations. Qualifier, enrichir, conserver, transmettre ? Voilà quelques mots qui ne nous sont pas inconnus.

Résultat du workshop
Comment sensibiliser à la Data les différents échelons d'une organisation ?


Il est d’ailleurs à noter que chaque personne devant qui je me suis présenté en tant qu’archiviste a eu quasi la même réaction. Une surprise de quelques secondes, avant de se dire qu’évidemment alphabétiser à la donnée concerne les archivistes. Nous avons grand intérêt à participer à ces événements au risque de nous isoler. Tout cet éco-système de manipulateurs de donnée peut nous ouvrir un nouveau public et nous aider à renouveler nos pratiques.

jeudi 8 septembre 2016

Un heureux événement

Le Collectif et la Cofem de l'AAF ont le bonheur immense de vous annoncer la naissance du bébé le plus magnifique de la sphère archivistique de la synthèse relative à l'enquête sur l'insertion professionnelle des archivistes !

Bébé. Paul Guimard, Archives départementales de Dordogne, 33 Fi 392


Poids : 78 pages
Taille : format A4

Après une gestation de près d'une année et demi, le groupe de travail a finalisé cette synthèse portant sur les quasi 700 réponses obtenues au questionnaire diffusé à l'automne 2015. Pour connaître en détails les résultats du dépouillement et de l'analyse des réponses, ainsi que les points forts et limites de notre travail, nous vous invitons à prendre directement connaissance de ce document. Afin d'apporter un éclairage supplémentaire à ce travail, vous pouvez également prendre connaissance de la synthèse publiée par le Collectif lors de l'enquête réalisée en 2005.

Les parents se portent bien. Ils seront ravis de présenter leur "gros bébé" à des responsables de formations universitaires en archivistique à l'occasion de la journée d'échanges "Formations initiales et continues" du 13 octobre prochain organisée par la Cofem. Ils tiennent l'ensemble des données à la disposition de celles et ceux qui souhaiteraient les analyser pour éclairer leurs interrogations en matière d'insertion professionnelle et conditions d'emploi de tous les archivistes.

Par ailleurs, le Collectif se réunissant ce même 13 octobre, nul doute que les premiers pas du "gros bébé" dans la sphère archivistique feront l'objet de leurs discussions ! Nous ne manquerons pas de vous tenir informés de sa croissance et de son état de santé.

lundi 25 juillet 2016

Et Port-de-Bouc s'est écriée...

Fruit du partenariat avec « Les Rencontres internationales de la photo d’Arles », la ville de Port de Bouc propose une exposition photographique originale au sein de la friche industrielle de l’ancienne halle aux poissons ; un point névralgique, désaffecté depuis près de 7 ans et en passe de connaître un nouveau destin…

Dans le cadre des festivités des 150 ans de la commune (Port de Bouc est née le 13 juin 1866), sept artistes (Jean-Christophe Béchet, Nicole Chayne, Gael Bonnefon, Martial Verdier, Sophie Goullieux, Kevin Lapeyre et Brigitte Bauer) réinterprètent le territoire par des esthétiques photographiques personnelles et hétérogènes offrant un regard inédit sur une ville en constante évolution, mêlant des regards portés sur les ambiances, les atmosphères, les paysages et les scènes de vies locales et maritimes. Diversité des points de vue et mixité des supports se juxtaposent tout au long du parcours d’exposition. Le travail des photographes professionnels de renommée régionale et nationale associés pour l’occasion aux travaux amateurs du Club photo local (créé en 1961), aux élèves du centre d’arts plastiques et aux habitants des quartiers prioritaires accompagnent la déambulation des visiteurs curieux. Les professionnels, eux, ont arpenté la ville durant plusieurs semaines.

Mais quel lien avec les archives me direz-vous ?

« Inédite » tel est le mot qui définit le mieux cette exposition imaginée pour comprendre la ville, son histoire, sa mémoire et mieux préparer son avenir. Que ce soit Martial Verdier ou Kévin Lapeyre, chacun d’eux s’empare du passé, de la mémoire et parfois même de l’archive (tant personnelle que collective) pour évoquer une image nouvelle de la ville. Ainsi, Kévin Lapeyre s’empare des tirages photographiques des habitants, récupérés ici et là au gré des rencontres, et chemine sur le papier selon un parcours cartographié du territoire. Son travail traite de l’action du temps, de la destruction de l’image et de sa renaissance. Ces travaux confortent le choix du lieu de l’exposition, la Criée, ses box de mareyeurs, sa zone d’allotissement, sa glacière, capable de produire 20 tonnes de glaces par jour durant son activité et aujourd’hui zone insolite d’expression artistique...

Ce bâtiment, conçu par Émile Pamart (architecte local) en 1987-88, fut le point d’orgue du réaménagement et du renouveau du centre-ville dans les années 1986-88. D’un point de vue urbanistique, la Criée de Port de Bouc s’inscrit dans la réorganisation à vocation maritime du centre-ville imaginée et mise en espace par François Spoerry, également concepteur de Port Grimaud dans les années 1980. Puis, d’un point de vue historique, le bâtiment est le vestige d’une activité de pêche au chalut sinistrée aujourd’hui. Pour rappel, lors de son ouverture en juillet 1988, la Criée de Port de Bouc comptait parmi les 4 points de vente des produits de la pêche en Méditerranée et notamment du poisson « bleu » (30 chalutiers amarrés sur ses quais et plus de 240 métiers gravitaient autour de la halle aux poissons).


Grâce au travail d’étude documentaire et de recherches dans les archives, à l’investissement des témoins, nostalgiques d’une activité maritime intense sur la commune, cet espace, friche industrielle à l’abandon, a su mettre en exergue ses meilleurs atouts pour convaincre les élus et décideurs de l’opportunité de le conserver, le réaménager et créer un lieu dédié à la valorisation de l’histoire maritime locale et régionale. Ainsi, la Criée est réinvestie par la Culture cet été mais au-delà de la ponctuelle exposition photographique, une autre vie patrimoniale, culturelle et touristique l'attend désormais sur près de 2000 m2. Les travaux de réhabilitation devraient avoir lieu courant 2017. En parallèle, le repérage et l’inventaire des collections et des fonds disponibles s’accélèrent. Enfin, la campagne de traitement des archives navales se précise et le travail ne manque pas... A suivre.



Informations pratiques :
Exposition en partenariat avec les Rencontres Photos d'Arles, du 9 juillet au 9 septembre 2016.
Ouverture du mardi au samedi de 14h à 19h (nocturne jusqu'à 21h le vendredi).
Rencontres d’artistes et visites commentées durant tout l’été.

lundi 27 juin 2016

Les archivistes se racontent (5/5)


Pour finir ce fil rouge consacré aux interventions de confrères archivistes dans l’émission "Racontez-nous" sur France Bleu Provence, voici l’interview de Jérôme BLACHON, archiviste et historien aixois. 








De quelle manière avez-vous été amené à participer à cette émission ?
Par les actions de valorisation culturelle développées au Centre aixois des Archives départementales, j’ai été amené à avoir régulièrement des contacts avec France Bleu Provence, depuis 3 ou 4 ans, pour des interviews sur les expositions présentées. Lorsque la grille des programmes de la radio a changé au cours de l’été 2015, avec la mise en place de cette émission quotidienne, un peu dans l’urgence au départ, le directeur des programmes a demandé à l’animateur en charge de l’émission, Cédric Frémi, de prendre contact avec moi pour que je lui donne des contacts qui pourraient intervenir très vite. Il me proposait également d’intervenir sur le sujet de mon choix. Ainsi, par le réseau, et en sollicitant toutes les personnes dans le fichier de France Bleu, il a très vite pu réaliser les premières émissions et prendre des contacts pour les suivantes. Je suis intervenu trois fois sur des sujets sur lesquels j’ai été amené à travailler pour préparer des expositions qui ont eu lieu à Aix-en-Provence entre 2011 et 2015 : Le curé du diable, La faute au midi et Aix ville de justice. En collaboration avec des maisons d’éditions, deux de ces expositions ont donné naissance à des albums de BD, c’était aussi l’occasion d’en parler.
L’émission sur La faute au midi, qui parle du XVe corps d’armée (le corps des Provençaux) pendant la Première guerre mondiale, a eu lieu le 11 novembre 2015. L’émission sur le curé a été enregistrée en octobre mais diffusée en décembre. Il est important pour l’animateur d’avoir en stock quelques émissions enregistrées afin de pallier l’absence d’un intervenant à la dernière minute. L’émission sur la justice a été diffusée en début d’année 2016.

Jérôme Blanchon , historien et archiviste aixois

Qu'est-ce qui vous a plu / vous plaît dans ce projet ?
L’intervention en plateau, dans les studios de France Bleu, est une expérience très intéressante. Sur les 3 émissions réalisées, une a été enregistrée et les deux autres produites en direct. Le direct est un exercice difficile, j’ai d’ailleurs pas mal bafouillé dans la dernière émission réalisée (la justice). Il est passionnant de voir comment travaillent les animateurs radios, le fonctionnement de ce média. C’est également un exercice de concision extrême. En tout et pour tout, en guise de notes, j’avais 2 post-it, juste avec quelques mots et noms. Même si l’émission dure 30 minutes à l’antenne, entre les annonces, la météo et les plages musicales, c’est normalement 3 fois 4 mn- on peut déborder un peu, mais pas beaucoup ! Et ça passe très très vite ! Lors des plages musicales, on fait le point avec l’animateur sur les prochaines questions qu’il va poser et les relances à la discussion. Evidemment, il a lui-même préparé l’intervention en amont, avec des documents synthétiques qu’on lui envoie. Précisons que ces interventions ne sont pas rémunérées.

Quels sont les apports d'un tel mode de communication sur la vision de notre métier ?
Malheureusement, mes interventions n’ont rien changé à la vision de notre métier, si ce n’est auprès des journalistes de France Bleu, puisque je suis intervenu sous la dénomination « d’historien aixois ». Toutefois, je pense que ce type d’intervention est à faire, car tout ce qui peut dépoussiérer l’image du métier et de nos collections est bon à prendre. France Bleu est une radio populaire, qui est écoutée en moyenne par 250 000 auditeurs, essentiellement sur les départements des Bouches-du-Rhône et du Var. C’est une belle promotion.

Comptez-vous y participer à nouveau si l'occasion se présente ? Si oui, quels sont les thèmes sur lesquels vous souhaiteriez intervenir ?
Oui, je n’hésiterais pas une seconde à y participer de nouveau, la proposition m’en a d’ailleurs été faite. Mais le planning jusqu’à l’été est complet, et France Bleu restructure de nouveau ses émissions. Il n’est pas du tout certain que l’émission existe encore à la rentrée prochaine.
Des envies, des idées ? Si l’émission existe encore, peut-être sur la BD historique locale, par exemple la réédition par les éditions Bamboo des ouvrages de Pagnol, mais peut-être aussi creuser un sujet autours d’archives privées conservées dans les fonds d’archives. Par exemple, peu de gens savent que nous avons des archives de loges maçonniques, ce qui permettrait de faire une histoire de cette association dans les Bouches du-Rhône, et de sortir de l’image conspirationniste habituelle.

lundi 20 juin 2016

Les archivistes se racontent (4/5)


Nous vous présentons à présent l’interview de Jean-Christophe LABADIE, Directeur des Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence qui est intervenu à sept reprises dans l’émission « Racontez-nous ». Ce dernier est d’ailleurs un habitué des ondes radio, puisqu’il intervient dans une autre émission sur une radio locale dignoise. Retrouvez en fin d'article l'ensemble des liens vers les émissions.


De quelle manière avez-vous été amené à participer à cette émission ?
J'ai été sollicité par l'animateur de l'émission pour y participer, mais il avait déjà pris contact avec le service de la communication du Conseil départemental, en septembre 2015. Le projet m'a paru intéressant car il permet d'une part d'évoquer le travail des archivistes, d'autre part de parler d'histoire locale, celle qui intéresse particulièrement les habitants du département. Cela permet aussi de montrer l'activité archivistique et historique. C'est une façon sinon de légitimer l'institution des Archives de renforcer sa présence. Une telle émission rend visible une des activités du Conseil départemental. Je n'y vois donc que des bénéfices. 


Jean-Christophe LABADIE,
Directeur des Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence


Qu'est-ce qui vous a plu / vous plaît dans ce projet ?

Parler d'archives - et d'histoire - à la radio a évidemment des effets sur la perception que l'on a de son métier, dans le cadre de ce type de médiation comme d'un autre. Cet effet réflexif a des implications sur les politiques que l'on peut ensuite conduire : culturelles évidemment (déjà pour poursuivre l'aventure avec de nouvelles histoires à raconter), archivistiques aussi (sur les pratiques ordinaires, sur les programmes en cours ou à venir : collecte, classement, conservation...).




Comptez-vous y participer à nouveau si l'occasion se présente ? Si oui, quels sont les thèmes sur lesquels vous souhaiteriez intervenir ?


En ce qui concerne la suite, j'espère que l'émission sera reconduite à la rentrée de septembre. Je fais la même expérience sur les ondes d'une radio dignoise (Radio Fréquence Mistral), où, chaque deuxième jeudi du mois, de 17 h à 18 h, j'ai carte blanche pour évoquer les sujets les plus divers : du travail de l'archiviste à l'histoire locale. L'animateur ne sait pas de quoi je vais parler et il le découvre en même temps que l'auditeur, ce qui donne une certaine fraîcheur à l'entretien.
Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Dignes

Quels sont les apports d'un tel mode de communication sur la vision de notre métier ?
C'est en quelque sorte une occasion de réfléchir à haute voix. Enfin, parler d'histoire locale permet de mieux ancrer le service dans son territoire, en complémentarité avec d'autres activités, telles les lectures d'archives.


Podcasts de France Bleu Provence.
Une émission manque, celle sur Napoléon dans les Basses-Alpes (actuellement indisponible en réécoute) :

lundi 13 juin 2016

Les archivistes se racontent (3/5)



Place à présent à l’interview de Marie-Claire PONTIER, Directrice des Archives départementales des Bouches-du-Rhône qui a participé par deux fois à l'émission "Racontez-nous".





De quelle manière avez-vous été amené à participer à cette émission ? Qu'est-ce qui vous a plu / vous plaît dans ce projet ?


J’ai été sollicitée par France Bleu Provence à l’occasion de l’inauguration de l’exposition d’automne des Archives départementales (carte blanche donnée au photographe Mathieu Pernot) afin d’en présenter les caractéristiques et les dossiers qui y étaient exposés. Il a été convenu d’enregistrer dans la foulée une deuxième émission portant plus généralement sur les AD 13 et la diversité de leurs fonds.

Exposition photo "La ville révélée. Des photographies dans les dossiers" de Mathieu Pernot (Archives départementales des Bouches-du-Rhône)

Quels sont les apports d'un tel mode de communication sur la vision de notre métier ?


L’intérêt d’une telle participation est bien sûr de faire connaître à un public plus large que nos habitués les manifestations culturelles que nous organisons mais aussi de faire découvrir ce que sont les archives et les richesses qu’elles contiennent. De même c’est un bon moyen de travailler sur l’histoire locale, de diffuser des éléments d’histoire qui touchent les auditeurs parce qu’ils sont proches de leur quotidien, de leur environnement. Les médias locaux, que ce soit la presse écrite, la radio ou la télévision sont souvent de très bons relais et des partenaires précieux pour les Archives. L’expérience démontre qu’ils sont aussi friands des éclairages que nous pouvons leur apporter.

Archives et bibliothèque départementales Gaston Deferre, Marseille

Comptez-vous y participer à nouveau si l'occasion se présente ? Si oui, quels sont les thèmes sur lesquels vous souhaiteriez intervenir ?

Il faut savoir en revanche être réactif, ce qui est parfois compliqué quand on est dans une structure importante, avec des contraintes administratives lourdes et des circuits de décision et d’autorisation complexe. Donc oui, pourquoi pas intervenir à nouveau pour la prochaine saison !

jeudi 9 juin 2016

Les archivistes se racontent (2/5)



Après l’animateur de l’émission, Cédric Frémi, place à l’interview de Jérôme PÉLISSIER, responsable du service éducatif et de la valorisation numérique aux Archives départementales du Var. Il a participé à deux émissions : les crues de la Nartuby et les poilus varois pendant la Première Guerre mondiale.





De quelle manière avez-vous été amené à participer à cette émission ? Qu'est-ce qui vous a plu / vous plaît dans ce projet ?

Ce projet était une occasion inespérée pour faire découvrir le site Internet des Archives départementales du Var consacré à la Grande Guerre. Pour cette raison, j'ai tout de suite accepté d'être interviewé par Cédric Frémi, journaliste à France Bleu Provence qui nous a sollicités en ce sens. Cédric sait d'ailleurs mettre à l'aise son invité et fait preuve d'un grand professionnalisme.



Quels sont les apports d'un tel mode de communication sur la vision de notre métier ?

Je pense que cela permet de toucher un public/auditeur curieux de l'histoire locale mais qui n'aurait pas forcément été au courant des actions menées par les Archives départementales du Var. D'une manière générale, ce type de communication permet de faire découvrir un métier et des talents encore largement méconnus de la population.


Comptez-vous y participer à nouveau si l'occasion se présente ? Si oui, quels sont les thèmes sur lesquels vous souhaiteriez intervenir ?

Cédric Frémi m'a demandé d'intervenir une deuxième fois pour présenter la conférence que j'allais faire sur les inondations anciennes en Dracénie. C'est avec plaisir que j'ai accepté de nouveau, celle-ci fut d'ailleurs un succès puisque nous avons accueilli deux fois plus de public que d'habitude. Est-ce seulement grâce à l'émission de radio ?



C'est difficile à dire car la thématique intéresse logiquement les dracénois mais j'ai en tout cas reçu de nombreux retours positifs de personnes ayant écouté l'émission qui m'ont dit qu'ils viendraient assister à la conférence.

Si l'occasion devait se représenter, j'accepterai bien évidemment d'être de nouveau interviewé pour présenter et ainsi valoriser une action, un projet du service.

lundi 6 juin 2016

Les archivistes se racontent (1/5)

Le blog de la #TeamAEDA souhaite mettre à l'honneur aujourd'hui et durant tout le mois de juin l'émission quotidienne de radio diffusée sur France Bleu Provence de 13h30 à 14h, "Racontez-nous". Pourquoi celle-ci me direz-vous ? Parce que l'animateur, Cédric Frémi, a invité à participer certains de nos collègues archivistes de la région afin de parler de notre extraordinaire métier aux travers de divers thèmes. Le but de l'émission est de raconter un pan de l'Histoire de notre Provence aux travers d'un musée, d'un lieu ou d'un personnage et à partir d'invités, tous acteurs de l'histoire locale, acteurs du patrimoine et de la culture (historiens, conservateurs de musées, conférenciers, associations locales, etc.).




C'est donc tout naturellement que quatre archivistes, représentant 3 départements différents (Bouches-du-Rhône, Var et Alpes-de-Hautes-Provence), se sont retrouvés embarqués dans cette aventure et propulsés devant le micro de France Bleu Provence : Marie-Claire Pontier, Directrice des Archives départementales des Bouches-du-Rhône (deux émissions), Jean-Christophe Labadie, Directeur des Archives départementales des Alpes-de-Hautes-Provence (sept émissions), Jérôme Pélissier, responsable du service éducatif et de la valorisation numérique aux Archives départementales du Var (deux émissions) et Jérôme Blachon, archiviste et historien aixois (trois émissions).

Vous allez retrouver durant le mois de juin, les interviews de nos collègues ainsi que le lien vers les podcasts de chaque émission afin de pouvoir écouter ou réécouter les émissions en question.

Nous tenons à remercier chaleureusement l'ensemble des intervenants pour le temps consacré à répondre à nos questions, avec remerciement particulier à l'animateur Cédric Frémi avec qui notre trésorier a pu échanger à de nombreuses reprises. Une rencontre serait d'ailleurs prévue directement dans les locaux de la radio à Aix-en-Provence... Affaire à suivre donc...

A vos podcasts et bonne lecture !



Pour débuter notre série retrouvez l'interview de Cédric FRÉMI, animateur radio sur France Bleu Provence et présentateur de l’émission « Racontez-nous la Provence ».



Pourquoi et comment avez-vous été amené à proposer à des archivistes d'intervenir dans l'émission "Racontez-nous" ?

C’est Jérôme Blachon, historien aixois et archiviste, qui a sollicité France Bleu Provence pour intervenir sur des sujets d’histoire. Le responsable des programmes m’a adressé sa correspondance, Jérôme est venu me rencontrer à la radio, m’a expliqué son travail et toutes ses connaissances sur l’histoire d’Aix, et les sujets sur lesquels il pourrait intervenir dans l’émission : l’affaire Louis Gaufridy, le XVè Corps, Aix ville de Justice. On a donc bien sympathisé, et en plus de prévoir ces émissions, Jérôme m’a fait partager son carnet d’adresse !

Sa directrice, à Marseille cette fois, m’a également sollicité pour l’exposition sur les preuves de la Cour d’Assises, c’était l’occasion de faire une émission là-dessus, et d’en enregistrer une autre sur le rôle et les trésors des Archives départementales des Bouches-du-Rhône.

Je reçois aussi chaque mois le magazine du Conseil Départemental des Alpes de Haute Provence (AD 04) à la fin duquel les Archives départementales ont une page d’histoire. J’ai donc contacté le directeur des Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence qui nous a fait le plaisir de venir à sept reprises cette saison pour nous raconter les deux Guerres mondiales (la Première, et pour la Seconde : la résistance, la répression allemande et le sort des juifs), la route Napoléon et les Archives départementales en elles-mêmes.
Pour le Var, les Archives départementales organisent chaque mois des conférences, on a décidé d’en parler sur l’antenne avec les conférenciers (Crues de la Nartuby, l’olivier et le vin dans le Var).

Les invités de l’émission sont avant tout des passionnés, ils ont la casquette « guide », « conférencier », « historien », « directeur d’office de tourisme », « universitaire », « académicien » etc. Il était logique que j’invite aussi des archivistes qui ont eux aussi plein de choses à raconter !

Enfin, inviter les Archives départementales est un bon moyen de parler de nos territoires sur l’antenne.


Qu'est-ce que les archivistes apportent à l'émission en raison de leur métier ?

Les archivistes nous apportent des pépites, des petites histoires méconnues, trouvées dans leurs rayonnages. Leur passion pour ce qui s’assimile finalement à un travail d’enquêteur se ressent à l’antenne, on les sent heureux, ravis, de nous faire part de ce qu’ils ont pu exhumer de ces archives. Et puis c’est très factuel, ce ne sont pas des légendes ou des « on raconte que, il se dit que »… les faits relatés sur l’antenne prennent une autre dimension avec ces archives.


Quels thèmes seront prochainement abordés par l'émission (en lien avec les archives ou archivistes) ?

On arrive en fin de saison, Jean-Christophe Labadie revient le 6 mai nous raconter la résistance dans les Basses-Alpes. Et a priori ce sera tout jusqu’en juin.

Si une saison 2 de « Racontez-nous » voit le jour, nous devrions pouvoir collaborer avec les Archives Municipales de Marseille et continuer de travailler avec les mêmes Archives départementales.

Les prochains sujets se feront avec des archéologues (le chaland Arles Rhône III, les découvertes archéologiques de Fréjus), des sociétés d’histoires locales (Port de Bouc, Les Mées, Hyères, St Chamas), des guides conférenciers (Aix et la résistance, l’histoire du vin, Sanary et les Allemands), des anciens professeurs de médecine (les bains de mer à Marseille), des administrateurs des Monuments Nationaux (Brégançon, Château d’If, Le Thoronet), des habitants (Le Corbusier, les Calanques), des conservateurs de musée (Marine à Toulon, Citadelle St Tropez, Réattu à Arles, la Tarasque, Arles Antique, Salagon à Mane, Quinson), des universitaires (Le Roi René, le Caramy, l’Arc, l’Argens), des militaires (la BA125 d’Istres) etc.